Chronique des marchés- OCTOBRE 2015 : LE REBOND!
Ce flash info nous est fourni par nos experts en gestion de patrimoine Herez Israel
Les marchés se sont fortement appréciés en octobre. L’Europe gagne 11%, les Etats-Unis 8,5%, le Japon 7,5%, et les marchés émergents 7,8%. En Europe la hausse efface deux tiers de la baisse subie en août et septembre. Les causes de ce rebond sont à la fois monétaires et conjoncturelles.
L’ampleur de ces oscillations démontre que dans un monde où les taux d’intérêt sont à zéro, on est en apesanteur, les flux de liquidités n’étant plus naturellement aimantés vers les placements en taux d’intérêt. Les marchés ont corrigé les appréhensions que suscitaient la conjoncture chinoise et la politique de la Réserve Fédérale. En Chine les autorités ont réagi à la décélération de la croissance en prenant des mesures budgétaires (baisse de la TVA) et monétaires (réduction des réserves obligatoires). Aux Etats-Unis le message de la Réserve Fédérale concernant le calendrier du relèvement des taux d’intérêt a créé une certaine confusion, le marché peinant à expliquer la prudence manifestée par les autorités.
Finalement, même si la croissance au 3ème trimestre a ralenti à 1,5% en raison d’un mouvement de déstockage, l’activité reste soutenue par une consommation des ménages dynamique et un marché immobilier en phase de reprise. L’hypothèse d’un premier relèvement de taux d’intérêt en décembre est prise en compte dorénavant de manière plus sereine. Mais c’est surtout la Banque Centrale Européenne qui a donné un coup de fouet au marché. Le message de M. Draghi selon lequel les paramètres de la politique monétaire seraient revus en décembre a été accueilli avec enthousiasme.
La divergence probable des politiques monétaires sur les deux rives de l’Atlantique a relancé la dépréciation de l’euro, toujours bien accueillie par les industriels européens. Par ailleurs le traumatisme créé par l’affaire Volkswagen s’est dissipé.
Le marché a rebondi pour des raisons plus psychologiques que fondamentales. La publication des résultats du 3ème trimestre n’a pas apporté jusque-là tous les éclaircissements attendus mais sans non plus révéler de vrais surévaluations.
La question pendante en Europe reste d’enrayer les pressions déflationnistes et de relancer l’investissement industriel. La conjonction d’un euro déprécié, d’un prix du pétrole inférieur à 50$ le baril, et de taux d’intérêt durablement bas, reste un adjuvant appréciable. On constate par ailleurs que les facilités de financement et les valorisations attractives suscitent des grandes manœuvres stratégiques et financières qui tirent les indices boursiers.
Les récents soubresauts boursiers démontrent l’intérêt d’avoir une allocation bien diversifiée qui permet d’éviter de sur-réagir. Nous pensons que les stratégies qui permettent de réduire la volatilité d’un placement en actions (fonds d’arbitrage, fonds flexibles) et de multiplier les moteurs de performance (fonds diversifiés) sont parfaitement adaptées;
Les chiffres cités ont trait aux années écoulées et les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures